Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Cashback
  • Connecte-toi
  • Facebook
  • Google+
  • Crée ton blog

TPE-euthanasie

Masquer
Photo de TPE-euthanasie
  • Suivre
  • Envoyer un messageMessage
  • Plus d'actions ▼
  • Offrir un cadeau
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog

    Création : 30/01/2012 à 11:16 Mise à jour : 07/02/2012 à 11:26

    TPE Euthanasie 2011-2012

    Raphaële Marzynski et Diane Tourlouse

     
    Éthique et responsabilités




    L'euthanasie

     

     
    Introduction

    La question de l'euthanasie est sans doute l'une des plus complexes qui soit, faisant intervenir le domaine du privé, ainsi que des problèmes à la fois éthiques et humains.
    En effet, jusqu'à aujourd'hui, aucune loi concrète sur celle-ci n'a été votée.
     
    Ce sujet nous amène à nous demander : "Dans quelles mesures l'euthanasie peut-elle être acceptée dans notre société ?"
     
    A travers ce blog, nous tenterons d'apporter une réponse à cette question en étudiant différents points de vue, ainsi que quelques cas célèbres.
     
     

    #Posté le dimanche 05 février 2012 12:12

    Modifié le mardi 07 février 2012 11:26

     
    I - Qu'est-ce que l'euthanasie ?

    a) Histoire et définition
     
    Le mot "euthanasie" vient du grec "eu" (bonne) et "thanatos" (mort), qui signifie donc "bonne mort" ou "mort sans souffrance". Il désigne l'acte de provoquer le décès d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques devenues intolérables.

    Dans la Grèce antique, la conception dominante était qu'une mauvaise vie n'est pas digne d'être vécue, c'est pourquoi cette pratique pouvait, en général, ne pas choquer.
    Cependant certains, tel qu'Hippocrate, le père de la médecine, avaient une conception autre des choses. En effet, dans son célèbre Serment d'Hippocrate, il est interdit aux médecins toutes les formes d'aide au suicide. 
    En France, ce serment a été réactualisé en 1996 par le professeur Bernard Hoerni pour tenir compte des évolutions techniques, notamment en ce qui concerne le concept d'acharnement thérapeutique : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. »

    Le terme "euthanasie" apparaît pour la première fois en 1605 lorsque Francis Bacon, philosophe anglais écrit : "l'office du médecin n'est pas seulement de rétablir la santé, mais aussi d'adoucir les douleurs et souffrances attachées aux maladies; et cela non pas seulement en tant que cet adoucissement de la douleur, mais afin de procurer au malade, lorsqu'il n'y a plus d'espérance, une mort douce et paisible, car ce n'est pas la moindre partie du bonheur que cette euthanasie...".

    Durant la seconde guerre mondiale, le terme d'euthanasie était utilisé pour désigner le programme "Aktion T4" établit par les nazis, qui consistait à éliminer toutes les personnes jugées "indignes vivre". Ils utilisèrent le gaz zyklon B, qui servit par la suite à l'extermination des juifs et des tsiganes. Le documentaire "La Vie est un combat" (Alles Leben ist Kampf, 1937) rappelle que "dans la nature, tout ce qui n'est pas apte à vivre est exterminé sans pitié".





    Jusqu'au XIXème siècle, ce mot recouvrait ce qu'on entend aujourd'hui par "soins palliatifs". Cependant, aujourd'hui, le sens du mot a changé. On distingue les soins palliatifs (qui consiste à soulager les douleurs physiques, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique et sociale) de l'euthanasie (qui consiste à mettre fin à une vie). Aujourd'hui, le terme "euthanasie" est synonyme de "flou moral". On a donc cherché à le remplacer par l'expression "mourir dans la dignité".
    Mais qu'entend-t-on par cette expression ? Est-ce recevoir les soins de fin de vie nécessaires, un soutien psychologique, ou alors c'est choisir le moment de sa mort ?
    L'ambiguïté de cette expression sert aux partisans de l'euthanasie pour des sondages en vue d'une loi en faveur de celle-ci.

    L'euthanasie est revenue au centre du débat social depuis le XIXe siècle, à partir du moment où les progrès de la médecine et du prolongement de la vie ont évolués. Cela a poussé l'État, la profession médicale et les philosophes à débattre du sujet de la qualité de la vie.


     
    b) Différentes formes d'euthanasie
     
    L'euthanasie peut être conduite de différentes manières, selon les moyens employés, et le type de consentement.

    • Passivement, elle consiste à laisser mourir sans soins majeurs un malade incurable. Le médecin décide, soit d'arrêter un traitement existant, soit de ne pas en commencer un nouveau. C'est une pratique courante dans beaucoup d'hôpitaux. L'expression "euthanasie passive" est parfois utilisée pour désigner les soins palliatifs. Contrairement à l'euthanasie active, on pourrait la qualifier de "mort naturelle".

    On distingue de l'euthanasie passive le sommeil provoqué (appelé aussi cédation)
    Il peut être ponctuel ou continu. Il est proposé dans les soins palliatifs par exemple, pour soulager une douleur aiguë.

     
    • Activement, l'euthanasie consiste à volontairement provoquer la mort de malades incurables pour faire cesser leurs souffrances, en lui injectant, par exemple, une quantité importante de morphine ou d'analgésiques jusqu'au seuil fatal.

    On distingue une autre forme particulière d'euthanasie : le "suicide assisté".
    La différence entre les deux actes consiste dans le fait que l'euthanasie est accomplie par une personne autre que le malade, généralement un médecin, tandis que le suicide assisté est un acte par lequel la personne malade se donne elle-même la mort, avec l'aide d'un tiers, qui met à disposition du malade une substance mortelle, que ce dernier s'administre lui-même.
     
    L'euthanasie peut être pratiquée avec le consentement du patient : c'est l'euthanasie volontaire, ou sans consentement. On parle alors d'euthanasie involontaire, ou clandestine (appelée péjorativement "mort volée"). La décision peut être prise par la famille qui ne supporte plus voir un être cher dans un tel état, ou elle peut être le fruit d'une décision individuelle d'un médecin, pour libérer un lit par exemple.
    Madame Wouters, infirmière dénonce ces pratiques clandestines. Elle a assisté à la mort de patients qui n'avaient rien demandé et qui au contraire lui avait exprimé leurs souhaits de vivre. 

     

    #Posté le dimanche 05 février 2012 12:28

    Modifié le dimanche 05 février 2012 13:41

     
    II - Qu'en dit la loi ?

    a) En France

    En France, l'euthanasie fait partie de ces sujets de société extrêmement sensibles sur lesquels il est difficile de trancher. Faut-il offrir un cadre juridique qui permette aux médecins de répondre à la demande de ceux qui veulent abréger leurs souffrances ou faut-il continuer à poser un interdit sur cette aide à donner la mort ?

    Selon le droit français, la mort donnée à un patient, est considérée comme un homicide, quels que soient son état et sa volonté. De même, ne pas traiter un patient est assimilé à un acte de non-assistance à personne en danger. Ce sont des crimes punissables d'une peine allant de 30 ans de prison, à la réclusion à perpétuité, ainsi que l'interdiction au médecin d'exercer sa profession.





    L'article 38 alinéa 2 du code de déontologie médical français interdit au médecin de provoquer délibérément la mort du malade : "le médecin doit accompagner le mourant jusqu'à ses derniers moments, assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d'une vie qui prend fin, sauvegarder la vie du malade et réconforter son entourage. Il n'a pas le droit de provoquer délibérément la mort".



    Une évolution de la loi ?

    • En 2003, Jean Leonetti, médecin et député des Alpes-Maritimes, est chargé par le président Jacques Chirac d'une "mission parlementaire sur l'accompagnement de fin de vie". Le 12 avril 2005, le Sénat adopte son texte de proposition de loi. Cette loi, relative aux droits des malades et à la fin de vie, interdit principalement l'euthanasie active et l'acharnement thérapeutique (traitements lourds et difficiles à supporter alors que le patient n'a plus aucune chance de s'en sortir), prône le recours aux soins palliatifs et donne le droit au patient de refuser un traitement et pour les médecins de "laisser mourir". Cette décision doit être prise par plusieurs médecins, en concertation avec le patient ou sa famille. Cette loi contient aussi une nouveauté, qui permet à toute personne majeure de rédiger des directives sur les traitements qu'on lui feraient s'il en venait à être en état d'inconscience.

    • Discutée le 25 janvier 2011 en séance publique au Sénat, la proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie en France a été rejetée.



    Faut-il légaliser l'euthanasie ?

    L'association "faut qu'on s'active", représentée par Marie Humbert, propose de faire voter une nouvelle loi. Elle demande la dépénalisation totale de l'euthanasie en France, comme c'est le cas dans d'autres pays comme les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Une pétition circule, elle a recueilli des centaines de milliers de signatures.

    De nombreux sondages ont été réalisés, souvent à la demande de l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité), pour recueillir l'avis des Français sur l'euthanasie et sa légalisation. Leurs résultats sont sans appel, allant parfois jusqu'à plus de 80% d'opinions favorables.

    En réaction, les opposants à cette légalisation ont commandé leur propre étude : 60 % des Français préfèrent le développement des soins palliatifs à l'euthanasie.

    Alors que le Président, Nicolas Sarkozy s'est déclaré défavorable à l'ouverture d'un nouveau débat sur l'euthanasie, le Comité consultatif national d'éthique se déclarait, dans son avis de 2000, favorable à une discussion publique sereine sur le problème de l'accompagnement des fins de vie, comprenant notamment la question de l'euthanasie.



    b) Les Pays-Bas : un pays où l'euthanasie est légalisée


    cliquez sur l'image pour l'agrandir

    Les Pays-Bas ont été les premiers, en Europe, à avoir légalisé l'euthanasie, avec une loi adoptée en 2001.
    En 2006, près de 2000 cas d'euthanasie ont été pratiqués, un chiffre en hausse chaque année.

    Un patient qui demande l'euthanasie doit être majeur, conscient, formuler sa demande de façon volontaire, réfléchie et répétée, et être libre de toute contrainte. Il doit se trouver "dans une situation médicale sans issue et faire état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable".



    Le bilan ?

    • D'après les rapports des commissions régionales de suivi de l'euthanasie, le nombre de cas officiels a fortement progressé depuis l'entrée en vigueur de la loi : 1 800 cas en 2003, 2 331 en 2008, 2 636 cas en 2009.

    • En juillet 2009, le Comité des Droits de l'homme de l'ONU s'est inquiété du nombre élevé de cas d'euthanasies et de suicides assistés. Il a demandé aux Pays Bas de réviser la législation pour se mettre en conformité avec les dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966.

    • Dans 20 % des cas, l'euthanasie n'est pas déclarée, à cause d'un processus bureaucratique trop lourd (les médecins doivent déposer un dossier argumenté auprès d'une commission régionale, qui le soumet ensuite à l'avis d'un autre médecin indépendant).

    • Suite à la légalisation de l'euthanasie aux Pays Bas, 60 000 personnes ont adhéré à la Dutch Patient association. C'est une association protestante qui recueille les demandes d'informations de gens qui veulent savoir si tel ou tel hôpital est "sûr". Ils distribuent aussi des "passeports pour la vie" que les patients portent sur eux et qui témoignent leur volonté, en cas d'urgence médicale, de ne pas être euthanasiés sans leur consentement.



    Les perspectives de la loi

    Le ministre de la Santé à l'origine de cette loi souhaite encore élargir les cas pris en compte par la loi : les nouveau-nés souffrant de malformations graves, les maladies psychiatriques insupportables, ainsi que les malades atteints d'Alzheimer.

    #Posté le dimanche 05 février 2012 12:40

    Modifié le dimanche 05 février 2012 13:41

     
    III - Des avis très controversés sur la question


    a) Le point de vue des professionnels

    Les médecins
    Le professeur Glorion raconte que lorsqu'il était interne en chirurgie, le patron leur disait "ce n'est pas la peine d'entrer ce malade est entrain de mourir". Aujourd'hui les choses ont évoluées. Cependant, les médecins ne reçoivent pas de formations pour agir face à la mort. Durant leurs études de médecine, on leur apprend uniquement à soigner. D'après Jeannine Taillé, que Raphaële a interviewé, il faudrait donc, dans leur formation, insister sur l'étude des sciences humaines.
    Cependant, certains médecins refusent de donner la mort, estimant que ce n'est pas leur rôle. La maladie est souvent vue comme un combat où dans certains cas les médecins sont perdants. Certains patients sont donc victimes de ce que l'on appelle "acharnement thérapeutique" (prolongement de la vie d'un malade par des moyens techniques disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus).
    Par ailleurs, certains medecins avouent qu'ils auraient tendance à abuser de l'euthanasie si une loi en faveur de celle-ci serait légalisée.






    Les soins palliatifs
    Les soins palliatifs ont une mission sociale. Celle d'un accompagnement psychologique, moral, lorsqu'un accompagnement curatif n'est plus possible. Les soins palliatifs sont naturellement contre l'euthanasie. Ils proposent une mort "naturelle" et soulagent au maximum la douleur du patient. Ils apportent pour cette fin de vie le meilleur confort possible. Les soins palliatifs sont une grande équipe composée de médecins, d'aides soignantes, de psychologues et de bénévoles. Nous avons rencontré Jeannine Taillé, formatrice des bénévoles d'accompagnement de fin de vie à Bailleuil (association HEMERA). Elle nous a principalement expliqué la difficulté de cet accompagnement : " On fait du mieux que l'on peut avec ce que l'on a, mais on est jamais sûr de faire ce qu'il y a de mieux pour l'autre".
     




    Les infirmières
    Les infirmières sont souvent victimes de solitude et de désarroi. On sous estime la lourdeur de leur tâche. Ce sont elles qui sont le plus en contact avec les malades. Dans certains cas, leur angoisse est perçue dans leurs regards par le malade. La propre angoisse du malade devient donc impossible à partager, le malade se replie sur lui-même, et fini par sombrer dans la solitude. Elles sont les premières exposées aux demandes d'euthanasie de famille désemparées et sont parfois mal formées pour agir face à la mort.



    b) L'entourage

    Il est très important que la famille soit présente auprès du malade. L'acte de présence compte beaucoup. De simples gestes comme tenir la main du proche pour lui faire sentir qu'il n'est pas mort à nos yeux est important.
    Néanmoins, beaucoup de familles ne savent pas comment agir face à la mort d'un proche. Trop souvent, ne supportant pas de voir un proche souffrir, elles demandent l'euthanasie.
    Il serait donc bon de développer des structures d'assistance psychologique en complément des hôpitaux pour que les proches se déchargent de leurs angoisses. Cette angoisse et ces demandes d'euthanasie exercent une pression sur les infirmières qui, n'ont pas reçu de formation particulière sur ce sujet délicat, sont tentées de céder aux demandes de détresse des familles. Le développement de ces soins réduirait l'euthanasie clandestine.







    a) Le point de vue des malades

    Très souvent, les malades sont victimes "d'anonymat" : on parle de "standardisation du patient". C'est-à-dire qu'il sont exclus de toute vie sociale. Par exemple, on les appelle par leur numéro de chambre. Certains médecins ne les considèrent plus comme des êtres humains, mais comme des objets de travail. Marie de Hennezel (auteur du livre "Nous ne nous sommes pas dit au revoir") note également un manque d'intimité pour les malades de la part du personnel. Par exemple, lors d'une visite à son mari gravement malade, elle remarque plusieurs interventions d'infirmières, qui ne prennent pas la peine de frapper à la porte. Pourtant, les derniers instants de vie demandent des besoins d'intimité.

    Les demandes d'euthanasie peuvent venir d'un état psychologique grave. Selon l'étude du professeur Chochinov (psychiatre), 60% des patients demandant l'euthanasie sont gravement déprimés. Selon cette même étude, seul un petit nombre de patients font leur demande de manière claire.
    Derrière une demande d'euthanasie se cache souvent un manque de sociabilité et d'amour. Les malades sont parfois mal compris ou peu entendus par leur famille.

    En effet, le docteur K.T. SEVERSON, a remarqué que « les études cliniques aux Etats-Unis accréditent l'idée que la pensée du suicide assisté chez les malades en fin de vie est liée à une douleur mal calmée, la perte de contrôle, la dépendance, la perte de dignité. » Et il rapporte quatre cas : « une femme de 30 ans, un homme de 50 ans, une femme mariée de 44 ans et une autre de 36 avaient formulé au début de l'évolution le désir d'une mort assistée, qui ne fut jamais renouvelée jusqu'à la fin de l'évolution. L'auteur attribue ce changement d'attitude, entre autres facteurs, à l'attention, à l'amour manifesté par les proches et à la présence efficace de l'équipe médicale ».

     


    b) Points de vue religieux





    Que pensent les grandes religions de l'euthanasie ?

    Le Catholicisme
    L'euthanasie est en opposition directe avec le 5e commandement : " Tu ne tueras point ".
    En conséquence, toute forme d'euthanasie est donc totalement rejettée par les catholiques.
    "Quels qu'en soient les motifs et les moyens, l'euthanasie directe (...) est moralement irrecevable", "Elle constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur", selon les articles 2277 et 2278 du catéchisme.
    Selon le Père Dominique Foyer, que nous avons rencontrés lors d'une conférence à la Faculté Catholique de Lille : "Dieu a donné la vie, c'est à lui de la reprendre. Nous ne sommes pas propriétaires de notre vie, nous devons la respecter". Il faut du temps pour naître comme il en faut pour mourir.
    La religion catholique encourage néanmoins les soins pallaitifs, qui consistent à accompagner le malade en fin de vie.


    Le Protestantisme
    Le protestantisme prône le libre examen. Contrairement aux catholiques, les protestants soutiennent l'idée que Dieu n'est pas exclusif dans le fait de disposer du droit à la vie.
    Approximativement, les pays d'Europe du Nord, à majorité protestante, sont plus ouverts à la demande d'euthanasie que les pays du Sud (France, Espagne, Italie).


    L'Islam
    Dans l'islam, l'Homme représente la créature qui porte la divinité sur Terre. L'euthanasie ne se pratique pas, car l'être humain ne possède pas son corps, c'est Allah qui en dispose. C'est lui qui décide de l'heure et du lieu de son décès. Si l'homme décide du contraire, c'est qu'il commet un crime envers la divinité. L'euthanasie active est donc totalement interdite. La seule chose permise est de laisser la personne mourir naturellement.


    Le Judaïsme
    Pour le judaïsme, le respect absolu de la vie humaine prime et si l'on peut soulager les douleurs, il ne faut en aucun cas hâter la mort.
    "On peut atténuer les souffrances par des calmants si ceux-si ne hâtent pas la mort à coup sûr"  selon le Rabbin Kling. L'euthanasie active est donc condamnée sans appel. « C'est Dieu qui donne la vie. [...] Celui qui détruit une vie, même d'un instant, c'est comme s'il détruisait l'univers entier. Il est donc défendu de faire quoi que ce soit qui puisse hâter la fin de vie d'un agonisant. », explique le Rabbin Guggenheim.
    Une concession ependant, le renoncement d'actes médicaux sans espoir (euthanasie passive) est distingué de l'euthanasie active.



    Le Bouddhisme
    Les bouddhistes, qui croient en la réincarnation, déconseillent l'euthanasie : pour eux, il est probable que cela ne fasse qu'empirer la situation du patient. Ils ne condamnent pas ceux qui demandent ou effectuent l'euthanasie, mais ils incident à ne pas recourir à des moyens "contre-productifs".
    D'après le Dalaï Lama «On peut être confronté à des situations exceptionnelles mais, en règle générale, il est préférable de laisser une personne mourir à son heure. Ce que nous endurons est dû à nos propres karmas passés et nous devons en accepter le résultat. Tout doit être fait pour éviter de souffrir; mais si rien ne peut plus enrayer le problème, la souffrance doit être considérée comme le résultat inévitable de nos karmas ».

    #Posté le lundi 30 janvier 2012 11:16

    Modifié le mardi 07 février 2012 11:29

      
    IV - Ils ont défrayé la chronique : les cas qui ont changé la loi



    Vincent Humbert

    Le 24 septembre 2000, Vincent Humbert, 19 ans quitte la caserne de pompiers dans laquelle il travaille. Le dernier virage avant d'arriver chez lui, lui sera fatal.. Un poids lourd arrive, Vincent se retrouve encastré sous ses roues. Il est très vite admis aux urgences de l'hôpital d'Evreux où il subit une quinzaine d'interventions. Mais les médecins n'ont guère d'espoirs.
    Vincent devient tétraplégique, sourd et aveugle, mais garde ses fonctions intellectuelles.
    En 2002, il écrit une lettre au président, Jacques Chirac à l'époque, dans laquelle il demande le droit à mourir. Le président ne donne pas de suites à sa requête... Vincent compte alors sur son dernière plan : sa mère, Marie Humbert.
    Poussée par son fils qui la supplie, cette dernière fini par accepter, et lui injecte d'importantes doses de penthiobarbital de sodium. Elle annonce aux médias la mort programmée de son fils et dit en assumer les conséquences : « Une fois la décision prise, c'est irrévocable, a-t-elle expliqué. J'y ai mis mon c½ur, ma tête, toutes mes tripes. Je ne regrette rien ». L'acte échoue partiellement : il plonge le jeune homme dans un coma profond. 
    Le 26 septembre 2003, après discussion et accord de la famille, le Dr Frédéric Chaussoy décide d'arrêter toute mesure de réanimation et d'injecter du chlorure de potassium, entraînant le décès de Vincent Humbert.
    Cette affaire a relancé le débat sur l'euthanasie en France.

     
                  
                                Vincent Humbert                                                               Marie Humbert



    Chantal Sébire

    Chantal Sébire était une enseignante française, atteinte d'un esthésioneuroblastome, une tumeur évolutive des sinus et de la cloison nasale, qui lui déforme cruellement le visage. Cette maladie rarissime et incurable, qui entraînait des douleurs atroces, lui a fait perdre la vue, après le goût et l'odorat. 
    Étant contre l'idée du suicide, elle demande à la justice ainsi qu'au Président de la République française, Nicolas Sarkozy, « le droit de mourir dans la dignité ». mais sa requête avait est rejetée le 17 mars 2008 par le tribunal de grande instance de Dijon. Deux jours plus tard, Chantal Sébire est retrouvée morte à son domicile suite à l'ingestion massive de barbituriques. Elle était mère de trois enfants âgés de 29, 27 et 12 ans. 
    Son décès, a relancé un débat sur la délicate question de l'euthanasie, qui s'est multipliée sur de nombreux sites et forums Internet, en particulier ceux consacrés au livre de Marie de Hennezel "Peut-on légaliser l'euthanasie ?"




     
     

    Christine Malèvre

    L'affaire a éclatée en août 1998. Christine Malèvre, jeune infirmière française de 28 exerce à l'hôpital de Mantes-la-Jolie) est soupçonnée d'avoir volontairement donné la mort à 7 patients. 
    Pour sa défense, elle a indiqué ces derniers lui auraient demandé de les aider à mourir. Cependant, cette version des faits fortement contestée par les familles des victimes. En effet, certaines d'entre-elles étaient sur le point de rentrer de l'hôpital ou étaient en voie d'extinction et ne semblaient pas du tout avoir envie de mourir. 
    En janvier 2003, elle fut condamnée à 12 ans de réclusion criminelle et à 92 910 euros de dommages et intérêts.





     
    Nicolas Bonnemaison

    Ce médecin de Bayonne a été mis en examen le 12 août 2011 pour "pour empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables". La famille d'une patiente de 86 ans qui est morte à l'hôpital de Bayonne, dans le service où travaillait le médecin a porté plainte : celui ci est soupçonné d'avoir abrégé la vie d'au moins 8 patients âgés. Le médecin urgentiste ne cherche nullement à se défausser; il assume avoir pris, seul, la décision d'injecter des produits curarisants et mortels à plusieurs de ses patients âgés. « J'ai agi en tant que médecin » a-t-il indiqué, en se défendant d'être « un militant de l'euthanasie ».
    Le médecin a été suspendu de ses fonctions par le ministre de la Santé.
    Depuis le 1er janvier, le praticien âgé de 51 ans, qui a notamment l'interdiction d'entrer en contact avec des membres de son ancien service à l'hôpital de Bayonne, peut de nouveau résider dans le département des Pyrénées-Atlantiques après un assouplissement de son contrôle judiciaire.
     
    Cette affaire a relancé le débat sur l'euthanasie. Sur Internet, une pétition qui a dépassé les 40 000 signatures a été lancée en faveur du médecin.




    #Posté le dimanche 05 février 2012 13:15

    Modifié le lundi 06 février 2012 12:51


    Conclusion


    L'euthanasie est donc un problème persistant dans lequel s'affrontent différentes idéologies.

    Bien que la législation sur les droits des malades et de la fin de vie ait beaucoup évoluée ces dernières années, elle ne semble pas répondre à tous les besoins. La question de l'euthanasie fait ainsi régulièrement débat, notamment entre deux camps : le domaine médical et le domaine social.

    La fin de vie est une question personnelle, qui fait souvent surgir les émotions. Il est donc difficile de la confier de manière rationnelle à une loi, pour des raisons éthiques, et par peur de dérives et de dérapages. En effet, on remarque que dans les pays où celle-ci a été légalisée, le bilan n'est pas toujours positif, notamment à cause des abus.

    De plus, nous avons constaté que, selon les médecins, il n'y aurait pas autant de demandes d'euthanasie de la part des patients s'ils recevaient plus de soutien et de compassion.
    A défaut de légaliser l'euthanasie active, il serait envisageable de développer les soins palliatifs, au profit d'un meilleur accompagnement en fin de vie. 

     
     

    #Posté le dimanche 05 février 2012 13:26

    Modifié le lundi 06 février 2012 13:25


    Remerciements


    Nous tenons à remercier le Père Dominique Foyer, également professeur d'éthique à l'Université Catholique de Lille et Madame Anne-Sophie Drin, directrice de la pastorale de Saint Jude pour leur aide, ainsi que Jeannine Taillé directrice des soins palliatifs de Bailleul. Nous remercions également nos professeurs référents, Madame Boone et Monsieur Allacker, qui nous ont aidées et accompagnées durant ces derniers mois.


    #Posté le dimanche 05 février 2012 13:27

    Modifié le dimanche 05 février 2012 14:04


    Bibliographie


    Livres et journaux

    - "Nous ne sommes pas dit au revoir", Marie de Hennezel
    - "L'euthanasie", Regards sur le monde
    - Article du 25 janvier 2011, Le Monde
    - Article du 29 janvier 2011, Le Monde


    Sites web
    http://techno-sciences.net
    http://www.entretemps.asso.fr/clinique/1/Auperin.html
    http://www.20minutes.fr/societe/658908-etat-lieux-euthanasie-france
    http://lavigerie.org/fr/contenu/grbioethirel.html
    http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/euthanasie.htm
    http://fr.wikipedia.org
    http://www.cqv.qc.ca/fr/les-derives-de-leuthanasie-aux-pays-bas
    http://www.rfi.fr/
    http://liberation.fr



    #Posté le dimanche 05 février 2012 10:20

    Modifié le dimanche 05 février 2012 14:05

    Design by TPE-euthanasie

    Signaler un abus

    Abonne-toi à mon blog !

    RSS

    Skyrock.com
    Découvrir
    • Skyrock

      • Publicité
      • Jobs
      • Contact
      • Sources
      • Poster sur mon blog
      • Développeurs
    • Infos

      • Ici T Libre
      • Sécurité
      • Conditions
      • Aide
      • Signaler un abus
      • En chiffres
    • Apps

      • Skyrock.com
      • Skyrock FM
      • Smax
      • Yax
    • Autres sites

      • Skyrock.fm
      • Tito Street
      • Tasanté
      • kwest
      • Zipalo
      • oMIXo
    • Blogs

      • L'équipe Skyrock
      • Music
      • Ciné
      • Sport
    • Versions

      • International (english)
      • France
      • Site mobile